Études et parutions

Institut pour un Développement Durable, novembre 2023.
Les familles monoparentales font l'objet de représentations courantes qui sont analysées dans le présent document publié sur le site de l’Institut pour un Développement durable (IDD).

A Bruxelles, les familles monoparentales avec enfants représentent 32,54 % des foyers, soit quasiment 1 famille sur 3. Autre constat marquant, dans 86 % des cas, c’est une femme qui est à la tête de la famille et assume seule et pour la plus grande part la charge des enfants (mentale, éducative, financière et affective). La question de l’accès au logement est évidemment centrale pour ces familles. Avec un marché locatif très tendu à Bruxelles, un seul revenu, des loyers élevés et une offre limitée de logements abordables, trouver un logement adapté et décent représente un défi de taille. De plus, les mamans solos font l’objet de nombreuses discriminations croisées (raciale, genre, revenus…) qui freinent l’accès au logement.

Cette matinée de formation avait pour but de fournir aux professionnels de l’immobilier, ainsi qu'à l’ensemble des acteurs du logement et au tissu associatif bruxellois des clefs de référence pour mieux comprendre les enjeux, les réalités statistiques, les problématiques des familles monoparentales et de fournir des instruments utiles pour les professionnels dans leur pratique quotidienne (bonnes pratiques, cadre juridique…). Visionner la captation vidéo de la conférence.

Les critères d’identification des situations familiales, et plus particulièrement des familles monoparentales, dans les politiques sociales, fiscales, du logement, de la santé ne correspondent plus à toutes les réalités familiales.   
Cette étude menée avec le soutien d’equal.brussels montre que les critères identifiant la charge de famille dans les législations sont souvent :

• la composition de ménage ; et/ou
• les allocations familiales ; et/ou
• l’avertissement extrait de rôle

D’autres preuves définies par les autorités peuvent néanmoins faire foi ou être recevables. Pour les parents séparés ayant la garde partagée de leurs enfants, ce sont un jugement, un accord notarié ou un d’un·e médiateur·trice agréé·e, homologué auprès d’un Tribunal de la famille/d’une Cour d’Appel mentionnant l’hébergement partagé qui font foi de la charge officielle d’enfants.  
Or, il s’avère que de nombreuses familles monoparentales ne recourent pas à la justice, à un notaire ou un·e médiateur·trice agréé·e pour s’organiser au moment de la séparation. Et malgré le fait qu’elles hébergent leur enfant une partie du temps, elles ne sont pas reconnues comme en ayant officiellement la charge et sont donc privées de certaines aides pourtant bien nécessaires au regard de leur situation socio-économique.  
Dans cette étude, la Ligue des familles propose l’instauration d’un Registre des modes d’hébergement qui permettrait aux parents séparés d’enregistrer leurs accords à l’amiable. Ce registre reprendrait également les jugements, les accords notariés et les accords de médiation homologués auprès d’un Tribunal de la famille. Les différentes administrations qui auraient besoin de vérifier le statut de monoparentalité trouveraient l’information dans ce Registre.

Synthèse de l'étude d’analyse sur le genre et le logement menée par une équipe pluridisciplinaire de l’UCLouvain de mai 2022 à mai 2023.

Jusqu’à présent, les données disponibles étaient insuffisantes pour quantifier les inégalités de genre liées au logement en Région de Bruxelles-Capitale. L’étude analytique effectuée par une équipe pluridisciplinaire de l’Université catholique de Louvain à la demande de Bruxelles Logement (SPRB) a permis de combler cette lacune.

Pauvérité, trimestriel du Forum, Bruxelles contre les les inégalités, N°38 - printemps 2023.

Les familles monoparentales représentent près d’un ménage sur trois à Bruxelles. Dans une ville où la précarité ne cesse de croitre, les parents solos, dont l’écrasante majorité est constituée de femmes, sont particulièrement vulnérables et font face à de nombreux défis structurels et personnels. Ce numéro de PAUVéRITé se penche sur cette réalité, ou plutôt, ces réalités particulières.

Cette étude présente les résultats d'un sondage mené auprès de 1150 parents solos.

Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, le regard porté sur les mères qui élèvent seules leur enfant évolue. Avec la généralisation du « mariage d’amour », les critères de légitimité des unions et des naissances s’assouplissent et les divorces se multiplient, tandis que des politiques publiques visant à soutenir la parentalité, voire la monoparentalité, se développent. Peu à peu, tout le cadre juridique se renouvelle, tenant compte de la diversité des possibilités de faire famille, avec en Belgique une vision progressiste de la famille régulièrement donnée en exemple. Dans les faits pourtant, cette reconnaissance paraît bien moins évidente : un examen non exhaustif des normes qui gouvernent les divorces et séparations et une analyse des politiques sociales déployées montrent que les femmes monoparentales subissent des inégalités qui font courir à beaucoup d’entre elles le risque de discriminations et de précarisation. 

L’article aborde la monoparentalité en tant qu’objet de discussion dans les processus de mise à l’agenda des politiques de diversité et d’antidiscrimination en région bruxelloise. 

Cette recherche-action est une synthèse dressant un état des lieux des statistiques relatives à la monoparentalité, une liste des besoins identifiés auprès des parents solos et présentant un bref aperçu d’initiatives et structures existantes dans le domaine. Elle est basée sur les données statistiques du baromètre social de l’Observatoire de la santé et du social de Bruxelles (2017) et le « baromètre des parents – 2017 » de la Ligue des familles et relate ainsi des chiffres plus actualisés. 

Ce rapport fédéral rappelle l’état du droit relatif à différentes thématiques, telles que les lois anti-discrimination ou les allocations, et explique la situation des familles monoparentales dans ce cadre, en deux volets : constats et recommandations. La dimension genrée est régulièrement prise en compte dans ce rapport et fait l’objet de points particuliers.

L’article présente l’entrée en monoparentalité comme une transition qui a été marquée par la vie socio-professionnelle et conjugale antérieure de ces femmes. La manière dont se passe cette entrée en monoparentalité quant à la présence d’un climat de conflit ou de négociation, par rapport à l’intégration socio-professionnelle, à la situation locative et par rapport aux soutiens mobilisables, a à son tour un effet important sur la manière dont se vit la vie monoparentale. Différents enjeux liés à la réponse en termes de politique publiques sont brièvement discutés à la fin.

Complément d’information spécifique à un rapport antérieur, issu de la collaboration entre l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles et de l’Observatoire bruxellois de l’emploi.

Ce document clarifie la situation des femmes sur le marché de l’emploi en dressant un état des lieux des inégalités dont elles sont victimes ainsi que la précarisation plus importante des femmes. Est aussi mis en avant le traitement différencié des femmes et des hommes par le droit. Lire le document.

Ce document reprend les résultats d’enquêtes statistiques sur la monoparentalité en Belgique. Il présente des statistiques intéressantes, ventilées par région, en lien avec le taux de pauvreté des familles monoparentales. Ces données ont été mobilisées dans des recherches ultérieures, notamment dans la Recherche-action menée par la Ligue des Familles en 2018. 

L’analyse aborde d’abord une description du nombre de familles monoparentales en Belgique tout en considérant l’existence et les caractéristiques des autres formes familiales. Les situations socio-professionnelles sont ensuite abordées en détails dans les trois régions. Enfin, nous examinons de façon approfondie la situation des femmes monoparentales et, au moyen d’une analyse séquentielle, nous étudions leurs transitions socioprofessionnelles. Étant donné que cette analyse requiert des données longitudinales spécifiques, elle est seulement réalisée pour la Flandre et pour la Région de Bruxelles-Capitale.

Étude quantitative et qualitative menée avec le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et le Centrum voor Sociaal Beleid Herman Deleeck, Fondation Roi Baudouin, 2014.
Cette étude croisée reprend des recommandations relatives à la question de la monoparentalité en matière de conciliation vie privée, vie professionnelle, accueil des enfants, école, allocations familiales, pensions alimentaires, logement, soutien à la parentalité, santé, et question de genre.