Violences conjugales et intrafamiliales

Les violences intrafamiliales sont malheureusement encore une réalité pour de nombreuses familles. Majoritairement commises à l’égard des femmes, les violences entre partenaires ne cessent pas nécessairement après la séparation. Ces violences peuvent être physiques, mais aussi psychologiques, verbales ou sexuelles. L’absence de marques de coups ne signifie pas qu’il n’y a pas (eu) de violences.

Dans une situation de violence, on peut se sentir démuni·e, incompris·e et seul·e.

Cette rubrique a pour objet de vous permettre de mieux comprendre ce que sont les violences conjugales et intrafamiliales, le cycle des violences et vers qui vous tourner si vous rencontrez ce type de situation.

+ - Contacts d'urgence

Si vous vous sentez en insécurité, en danger, voici qui appeler :

  • Ligne Ecoute violences conjugales : n° gratuit 0800 30 030
  • Pour une situation nécessitant l’intervention de la police : 101
  • Pour une urgence médicale : 112
  • Pour un soutien, une écoute, un hébergement en refuge ou toute autre question liée aux violences conjugales et familiales : appelez le Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales (CPVCF) : 02 539 27 44
  • Le 1712 est une ligne d’assistance destinée à toutes les personnes qui ont des questions sur la violence, les abus et la maltraitance des enfants.
  • Le site web Stop-violence.brussels centralise l'aide disponible pour la prise en charge des personnes victimes de violences basées sur le genre en Région de Bruxelles-Capitale.
  • Pour consulter un.e avocat.e du barreau de Bruxelles formé.e à la prise en charge des victimes de violences sexuelles et intrafamiliales, contactez LVA (Lawyers Victims Assistance) par mail LVA@barreaudebruxelles.be ou par téléphone 0478/115 488

+ - Qu'est-ce que la violence ?

Il existe différentes formes de violence. Dans les relations intimes, cela correspond à un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et dominer l’autre. Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques répétées ou amenées à se répéter, portant atteinte à l’intégrité de l’autre et même à son intégration socio-professionnelle.

Ces violences affectent non seulement la victime, mais également les autres membres de la famille, parmi lesquels les enfants. Elles constituent une forme de violence intrafamiliale.

Violence physique

C'est la violence qui se manifeste par l'utilisation de la force physique, comme les coups, les blessures, les agressions sexuelles, les viols, les meurtres, etc.

Violence verbale

C'est la violence qui se manifeste par l'utilisation de la parole, comme les insultes, les menaces, les humiliations, le harcèlement moral, etc.

Violence psychologique

C'est la violence qui se manifeste par des actes ou des paroles qui portent atteinte à l'estime de soi, comme l'isolement, la manipulation, la dévalorisation, la pression psychologique, etc.

Violence économique

C'est la violence qui se manifeste par le contrôle des ressources économiques, comme l'argent, les biens matériels, etc., ce qui peut entraîner une dépendance économique et une situation de vulnérabilité pour la victime.

Violence sexuelle

Cette violence comprend tout acte sexuel qui est commis contre la volonté d'une personne. Cet acte peut être commis par n'importe qui, quelle que soit sa relation avec la victime, et dans n'importe quel contexte. Elle inclut diverses formes de comportement sexuellement transgressif, allant du harcèlement sexuel au viol ou encore à l'exploitation sexuelle. Quelques exemples : On vous a obligé·e à avoir des rapports sexuels ou vous a touché·e sans votre accord ou quand vous étiez sous influence d’alcool / drogues / médicaments. On ne vous a pas demandé votre avis pour avoir un rapport sexuel, on n’a pas respecté votre « non » ou votre absence de réaction. On vous a forcé·e à avoir des relations avec d’autres personnes. 


Pour plus d'informations sur les violences conjugales, Amesty Belgique a mené une campagne de sensibilisation et d'information.


La FLCPF a créé un dépliant d’information et de sensibilisations à destinations des professionnel.les de première ligne à Bruxelles et en Wallonie « DPO - Détection, Prise en charge & Orientation des victimes » 

+ - Suis-je victime de violence ?

Reconnaître que l'on est victime de violence peut être difficile car les violences peuvent prendre différentes formes et peuvent être subtiles ou insidieuses. Cependant, voici quelques signes qui peuvent indiquer que vous êtes victime de violence :

  • Vous vous sentez anxieux.se, déprimé.e, isolé.e ou seul.e.
  • Vous avez peur de votre partenaire ou de la personne qui vous fait du mal.
  • Vous avez subi des blessures physiques ou des blessures qui ne guérissent pas rapidement.
  • Vous avez des troubles du sommeil ou des cauchemars.
  • Vous avez perdu confiance en vous-même ou en votre capacité à prendre des décisions.
  • Vous avez le sentiment d'être contrôlé.e, manipulé.e ou intimidé.e.
  • Vous avez été obligé.e de faire quelque chose que vous ne vouliez pas faire.
  • Vous avez été menacé.e ou harcelé.e par une personne, ou vous avez été témoin de la violence ou de la maltraitance d'une personne de votre entourage.
  • Vous avez subi des insultes ou des humiliations de manière répétée.
  • Vous avez subi des actes de discrimination ou de préjugés en raison de votre genre, de votre orientation sexuelle, de votre origine ou de votre religion.

Si vous reconnaissez certains de ces signes, il est important de chercher de l'aide. Vous pouvez parler à un.e ami.e de confiance, à un membre de votre famille ou à un.e professionnel.le de la santé mentale.

Services

  • Pour un soutien, une écoute, un hébergement en refuge ou toute autre question liée aux violences conjugales et familiales : appelez le Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales (CPVCF) : 02 539 27 44
  • Le Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) accueille toutes les victimes de violences sexuelles 24h/24 et 7jours/7 
  • Ligne Ecoute violences conjugales : n° gratuit 0800 30 030
  • Sos viol : numéro gratuit 0800 98 100 ainsi qu’un chat en ligne gratuit 
  • La cellule EVA (Emergency Victim Assistance) de la Police Bruxelles est joignable au numéro de téléphone 02 279 75 39 et par courriel à l’adresse zpz.polbru.rech.eva@police.belgium.eu  
  • Le site stop-violence.brussels répertorie l'aide disponible pour la prise en charge des personnes victimes de violences basées sur le genre en Région de Bruxelles-Capitale
  • Le 1712 est une ligne d’assistance destinée à toutes les personnes qui ont des questions sur la violence, les abus et la maltraitance des enfants
  • Pour consulter un.e avocat.e du barreau de Bruxelles formé.e à la prise en charge des victimes de violences sexuelles et intrafamiliales, contactez LVA (Lawyers Victims Assistance) par mail LVA@barreaudebruxelles.be ou par téléphone 0478/115 488 ou 0470754510
     

+ - Et si j'étais moi-même violent.e ?

La fragilité émotionnelle, la surcharge mentale ou l'épuisement peuvent entraîner des réactions violentes à l'égard des proches, mêmes celles et ceux qui nous sont le plus cher.ères.

Si se reconnaître en tant que victime est déjà compliqué, c'est probablement plus difficile encore de se reconnaître en tant qu'auteur.e de violences. A l'inverse, des personnes peuvent également profiter d'une situation de fragilité pour tenter de faire passer pour de la violence des actes qui relèvent du bon sens ou de la prise de responsabilité.

Si vous vous posez ce genre de questions, ne restez pas seul.e et parlez-en à des professionnel.les ou à des personnes de confiance.

Les violences intrafamiliales touchent bien plus de familles que ce que l'on peut imaginer. Réagir à temps à une situation naissante de violence permet bien souvent d'éviter une évolution vers des formes plus graves.

Une chose est à retenir : il n'est jamais ni trop tôt, ni trop tard pour agir !

Services

Les auteur·es de violence qui désirent se faire aider peuvent faire appel aux services de l’association Praxis.